Liège. Son tissu économique, culturel et associatif. Ses monuments, ses bâtiments, ses fêtes et ses grands événements. Derrière toutes ces initiatives, toutes ces réalisations et tous ces projets, il y a toujours des hommes et des femmes. Focus sur ces initiatives qui « font » Liège et sur celles et ceux qui y contribuent.

9 ans au service de l’entrepreneuriat populaire en Belgique, 3685 entrepreneurs financés et 6699 personnes accompagnées, plus de 37 millions d’euros injectés dans l’économie belge : il y a des chiffres qui ne mentent pas. Derrière ce palmarès digne d’une grande structure, il y a un nom, pas forcément connu du grand public mais qui, pourtant, gagne à être connu : la SCRL MICROSTART. Active à Liège depuis 2013, c’est au numéro 22 du quai Churchill qu’elle a posé ses valises.

« Tout a commencé en France, me raconte Salimatu Djalo, branch manager de l’agence MICROSTART de Liège, où l’ADIE est créée en 1989 et au sein de laquelle, dès le départ, la microentreprise est perçue comme un des moyens principaux de lutte contre le chômage ». Ensuite, les choses s’enchaînent naturellement et MICROSTART voit le jour en Belgique, résultat d’une belle association entre l’ADIE, le Fonds Européen d’Investissement et BNP Paribas Fortis.

Le concept du microcrédit est simple et assez connu : financer des projets avec une mise à disposition de fonds variant de 500€ à 25000€. Cependant, c’est au niveau de son public cible que MICROSTART se démarque puisque, fait tout à fait exceptionnel et remarquable dans le domaine très balisé du crédit, c’est aux personnes qui ont difficilement accès au crédit voire, carrément, aux interdits bancaires que la SCRL accorde sa confiance.

« Pour notre agence de Liège, le bilan 2019 est le suivant, poursuit Salimatu : 76 microcrédits accordés, 19 starters et pas moins de 135 personnes accompagnées dans leurs démarches, notamment via la préparation aux épreuves en gestion du jury central ».

Ajoutons à cela que plus de 90% des prêts accordés sont remboursés, vous l’aurez compris, à l’heure où certaines enseignes financières restent frileuses en matière de crédits, chez MICROSTART, accorder sa confiance à des personnes porteuses de projets, quelles qu’elles soient, a tout son sens.

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R comme réseau, renouveau, résistance ou encore réaction.

Quand on sait, en plus, que le R est la dix-huitième lettre de l’alphabet et que le R-collectif a été créé en 2018, le hasard – ou pas – fait bien les choses. Le R-collectif, c’est l’assemblage de différents artistes soudés par l’envie de remettre de la couleur sur le gris urbanistique et par le désir de rendre possible la diffusion de projets scéniques. Graff, slam et vidéo se rejoignent alors avec comme objectif celui de mettre en avant les arrière-plans de la culture et de l’art liégeois.

Autour de la table, il y a Milo, Nathan, Gaston, Clément et Quentin. En tête, il y a des projets d’événements, de scènes et de fresques. Dans la conversation, il y a des valeurs fortes, une certaine conception de la désobéissance et aussi un attachement sous-jacent pour Liège, leur ville, notre ville.

« Nous voulons mettre de la couleur là où il n’y en a pas » me lancent-ils entre deux gorgées de thé vert ou de café fort (Ndr : notre rencontre a lieu un lundi matin, pas évident pour tout le monde). C’est vrai qu’avec, notamment, leur fresque monumentale sur un des murs de Saint-Léonard ou encore, leur participation aux jam graffiti aux Halles des Foires et à Cointe, pas de doute, nos rues et nos quartiers sont bien plus beaux en couleurs.

A côté de leurs performances graphiques, le collectif a à son palmarès une petite série d’événements musicaux qui, de la Zone, dont ils ont entièrement décoré la salle de concert, au Hangar, ont mis, mettent ou mettront en avant des univers musicaux et des artistes plus intéressants les uns que les autres.

Avec, dans les cartons, des projets d’événements, de création d’une ASBL ou encore de partenariats avec des structures privées et publiques en vue d’investir – de réinvestir devrais-je dire – l’espace public, voici un collectif qui risque de faire parler de lui à l’avenir !

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Benoît Beenkens

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