Dany Liehrmann vous invite à l’exposition de « Giuliana GIRONI » (peintures) du 26 avril au 26 mai 2019.
En tant qu’artiste autodidacte, Giuliana Gironi a mis un peu de temps à construire son propre langage, mais elle a fini par tisser un fil rouge tout au long duquel elle a placé ses points d’ancrage.
Son travail découle d’une perception non pas surréaliste mais plutôt « surréelle » du monde. Elle cherche, à partir de bases photographiques, à transposer un sujet concret dans un univers plus immatériel tout en sauvegardant sa vraisemblance.
Elle est intéressée par la question du corps, de sa pesanteur et des contraintes qu’il représente… L’affranchissement de son poids au bénéfice de la pensée ou de l’esprit est une notion captivante. Elle éprouve un inconfort lié à l’assujettissement au corps, au culte du corps, aux conditionnements « socio-ésthétiques ». Elle voudrait se soustraire à ce corps que tout le monde voit, ce corps qu’il faut esthétiser, qu’il faut nourrir, soigner, dépister… ce corps qui s’ajoute à tous les autres formant cette déferlante organique dont les besoins démesurés et narcissiques provoquent de graves conséquences sur notre terre.
Dans sa démarche, le corps en substance ne l’intéresse pas, elle est davantage fascinée par son inconsistance et la façon dont il peut se dissoudre dans le tout. Elle ne veut pas systématiser l’attention sur lui mais au contraire le concevoir comme un élément naturel de l’environnement, comme le serait un arbre, une vache, un nuage.
Par un traitement de superpositions de couches picturales qui s’entrecoupent, elle essaye de faire émerger une vision incertaine du sujet comme s’il se désincarnait et se perdait dans les strates de la composition… Quand enfin, un individu apparaît nettement dans l’un de mes travaux, il semble vouloir se cacher derrière un abri fortuit. D’une façon ou d’une autre, le sujet cherche à s’échapper du premier plan…
Le vent l’intéresse, car cet élément invisible n’est perçu en image que grâce à ses effets sur les choses, plus elles sont légères, plus il est perceptible… La légèreté associée à cet élément est l’un des thèmes qui ponctuent son travail. Le vent est une respiration, un murmure, il danse autours des corps lourds comme pour mieux signifier leur masse et leur destinée. Car bien sûr, elle est affectée par le temps qui passe et les êtres qui s’en vont, la mélancolie est présente dans partout… Elle ponctue son travail sous la forme de fonds fleuris qui construisent des horizons chargés et surannés les fleurs évoquant à ses yeux l’aspect éphémère de ce qui doit mourir…Les animaux qui traversent son univers sont une sorte de conscience muette, un regard qui nous regarde, comme celui d’ailleurs de ses sujets humains… Elle aime travailler sur le regard frontal car il nous questionne avec plus d’acuité.
Informations :
Du mercredi au samedi de 13h à 18h30.
Le dimanche de 11h à 13h.
Fermé le lundi et mardi.
Adresse : Boulevard Piercot 4, 4000 Liège
Adresse mail : galerie.liehrmann@skynet.be
Site web : www.galerie-liehrmann.be / site de la biographie : www.giulianagironi.com
Tél : 04 223 58 93