Il fut un temps où la fête des pères rimait avec cravate, bouteille de vin, boîte de cigares, aftershave et pull plus ou moins à la mode. A cette époque, il n’était pas rare que le même cadeau soit offert d’année en année, soit pour ravitailler une cave à vins mise à mal durant l’année écoulée, soit pour remplacer le pull décidément passé de mode ou encore, et c’est peut-être là la vraie raison, parce qu’on n’avait pas d’autre idée. Sans renier un passé finalement pas bien éloigné de nous et, avouons-le, plein d’un charme désuet, le papa actuel n’a ni les goûts de son père, ni ceux de son grand-père. Bien dans sa tête et, parfois aussi, bien dans ses baskets, le papa 2.0 est avant tout un passionné, un peu à l’image des propriétaires des quatre enseignes que le MagLiège met en lumière ce mois-ci.
PUZZLING RECORDS
J’ai lu récemment un article sur internet où il était question de la renaissance de la cassette audio. Si la nouvelle est assez surprenante, il n’en demeure pas moins que, en ce qui concerne le vinyle, force est de constater que, depuis quelques années maintenant, celui-ci a repris du poil de la bête. Ainsi, aujourd’hui, entre originaux aux prix parfois astronomiques et la réédition de titres aux montants plus abordables, de nombreux artistes, électroniques ou non, continuent à diffuser leurs productions via ce média.
A Liège comme ailleurs, nous avons nos disquaires. Focus sur Puzzling Records, enseigne liégeoise bien connue des amateurs de musique électronique et ce, depuis 2003. Bioxyd, alias Jack troiscenttrois, heureux propriétaire de ce label et de ce disquaire aux côtés de Dorian Puzzling, est DJ depuis 97 dans différents événements alternatifs, principalement électroniques. C’est également lui qui est derrière la création, en 2008 et en 2009, des NEO (Nuits d’Electronique et d’Opéra) en collaboration avec Das Schlautz & l’Opéra Royal de Wallonie, concept unique en son genre en Belgique et qui n’a plus été réitéré depuis lors.
Jadis installé en Neuvice, Puzzling Records se décline aujourd’hui en un shop en ligne qui devrait plaire aux papas adeptes de musiques électroniques et de tout ce qui est Electro, Electronica, IDM, Minimal, Techno, Acid, EBM, New-wave, Indus, Ambient, Trip-hop et Dubstep pour ne citer que ces styles qui parleront à certains d’entre nous.
Le catalogue en ligne du shop compte actuellement 1250 références dont 1080 rien qu’en électronique. Si seulement 9 articles se négocient entre 20 et 40€, plus de 500 vinyles sont à moins de 5€ / pièce tandis que les 500 suivants ne dépassent pas les 10€. La liste des genres et des styles est interminable et je me suis personnellement perdu dans ce catalogue qui voit s’alterner les raretés, les disques d’occasion à l’état exceptionnel ou encore les rééditions de qualité.
Si papa passe des heures à écouter ou à mixer ses très – trop diront les mamans – vinyles sur ses platines Technics SL1200MK2, nul doute que vous pourrez faire son bonheur en contactant Jack et Dorian !
DA SAVOIA
A Liège comme dans bien d’autres villes, les restaurants italiens sont légion. Si la gastronomie italienne comporte bien des facettes, personne ne me contredira si, d’entrée de jeu, je compte les pizzas et les pâtes parmi les ambassadrices de cette cuisine haute en couleurs et gorgée de soleil.
Au départ, rien n’indiquait que Daniel Savoia serait un jour pizzaiolo. En effet, avec son diplôme de carrossier en poche, on le retrouvait davantage occupé à « refaire une voiture » ou encore à livrer des pizzas. Néanmoins, c’est à La Sila, à Saint-Nicolas, que, de coup de main en coup de main, il en vint à se former, dès 2007, au beau métier de pizzaiolo pour finit par intégrer, en 2012, l’équipe du restaurant La Capannina de Boncelles. Après y avoir fait ses armes, c’est en 2014 qu’il ouvre sa propre pizzeria, sur le Plateau Saint Gilles.
Un repas à la pizzeria Da Savoia, c’est d’abord une ambiance : un four à pizza visible de la rue, un accueil chaleureux, un service soigné et une bonne odeur de cuisine italienne … et de feu de bois ! En effet, là où d’autres ont choisi la simplicité et le confort d’un four au gaz, Daniel a à cœur de vous présenter la pizza traditionnelle italienne à la pâte de qualité, aux ingrédients frais, aux garnitures généreuses et à la cuisson parfaite au four à bois. Ici, pas de doute, on aime son métier, sa cuisine et on met un point d’honneur à faire sa mise en place tous les jours et à lancer le four à pizza dès 10h30 chaque matin afin qu’il soit à température pour le service de midi.
Si, d’aventure, vous avez l’intention de fêter papa au restaurant, cette petite adresse du haut de la Rue Saint Gilles devrait vous plaire, avec son vaste choix de pizzas mais aussi de pâtes toutes meilleures les unes que les autres.
Choisir, c’est renoncer et s’il me fallait conseiller un plat parmi tous les autres, j’opterais pour le cocktail de pâtes à 24€ pour 2 couverts (ou à 27€ dans sa version « poissons, fruits de mer »), quand bien même les pâtes à la melenzana – crème, tomate, aubergines, ail, parmesan – de Daniel restent un must absolu pour moi.
Pizzeria Da Savoia / Rue Saint Gilles, 586 à 4000 Liège
www.dasavoia.be
Facebook.com/PizzeriaDaSavoia
MCOIFFURE BARBERSHOP
Rue Saint Gilles, un samedi, sur le coup de 8h. Moi qui hante plus souvent cette rue en soirée, cela me fait tout drôle d’arpenter ce trottoir à cette heure matinale. A priori, je ne suis pas le seul à me rendre au 134 car, à quelques mètres devant moi, 5 hommes font le pied de grue devant un volet baissé sur lequel figure, en lettrage vintage, un seul et simple mot : Barbershop.
C’est en 1990 qu’après sa formation en apprentissage, Marc Mommen reprend le salon de son ancien patron et en garde la destination première : un vrai et véritable salon de coiffure pour hommes / barbershop. Ici, le métier de barbier s’exprime et s’exerce dans toute sa splendeur. Là où, aujourd’hui, certains se lancent dans l’aventure avant tout pour surfer sur l’effet de mode et le retour en force de la barbe parmi la gent masculine, Marc, lui, y est depuis le début de sa carrière et, surtout, avant tout par passion.
Et cela se voit ! Tout, chez MCoiffure, sent, respire et est vintage. Des fauteuils à la musique de fond en passant par le vieux réfrigérateur, les banquettes, la moto – Gillet excusez du peu – exposée à la devanture ou encore les nombreux cadres recouvrant les murs du salon, l’esprit des années 50 et 60, cette ambiance si rock’n’roll et rockabilly est là et bel et bien là pour faire les beaux jours des nombreux clients qui fréquentent ce lieu attachant et haut en couleurs.
Ajoutons à cela les produits dérivés de qualité, les marques exclusives REUZEL et SUAVECITO, les afficionados l’auront compris, comme je l’écrivais ci-dessus, le métier de barbier touche ici au sublime.
Si votre papa est barbu et fier de l’être, nul doute que Marc pourra vous dégoter le cadeau idéal, à choisir entre les bons cadeaux pour un soin – comptez entre 12 et 16€ – ou pour des produits – comptez plus ou moins 40€ – tout en vous proposant aussi d’autres objets comme les blaireaux dont le prix oscille, suivant les budgets et les affinités, entre 12 et 60€.
Dernière petite précision néanmoins : la déco n’est pas à vendre !
MCoiffure Barbershop / Rue Saint Gilles, 134 à 4000 Liège
Facebook.com/M.Coiffure Barbershop
LE RELIQUAIRE
Tout le monde le sait, dans le secteur de la distribution et du commerce, les commerçants indépendants ont parfois du mal à faire face à la concurrence des hypermarchés et des grandes enseignes. Si l’avenir de ces « petits » commerces est quelque part, c’est, à n’en pas douter, dans le concept qu’il se trouve.
Le Reliquaire est un concept à part entière.
Tout commence à Tilff, il y a plus de 15 ans, lorsque Serge Laurent ouvre son premier Reliquaire, alors axé sur les reconstitutions médiévales, leurs tapisseries, leurs objets et leurs costumes. De fil en aiguille, il touche au cinéma et, principalement au Seigneur des Anneaux et au Hobbit. Après 3 ans, l’enseigne migre sur Liège et prend ses quartiers au 40 de la rue de la Régence en gardant le cinéma les reconstitutions médiévales et les jeux de rôles comme centres d’intérêt mais en y ajoutant notamment ce qui, à l’heure actuelle, en fait sa renommée bien au-delà des limites de notre bonne ville de Liège à savoir la saga Harry Potter et tous ses objets dérivés.
C’est que Serge Laurent a su « faire son trou » et s’imposer bien malgré lui comme l’un des spécialistes d’Harry Potter au point de se forger rapidement une – très – bonne clientèle régulière mais également de se voir convier à diverses conventions sur le thème jusqu’à être le seul magasin officiel de celle qui s’est tenue dernièrement à Paris.
Passionnés et passionnants, Serge Laurent et son épouse viennent d’ouvrir, le 01/05 dernier, un second Reliquaire à Laroche-en-Ardenne et à n’en pas douter, l’enseigne y a déjà son petit succès.
Pour la fête des pères, le Reliquaire vous conseille tout d’abord les excellents Breuvages de la Chaudasse – tout un programme – qui, entre hydromels, liqueurs et hypocras, vous permettront de combler votre papa adepte de la dive et médiévale bouteille. Si ces flacons se négocient aux alentours de 15€, dans le même ordre d’idées et, par exemple, pour se rendre à l’un ou l’autre événement médiéval, le plus festif des papas sera heureux en se voyant offrir une belle corne à boire livrée, elle, avec son attache, au prix de 27€.
Si le père de vos enfants est un collectionneur acharné de Harry Potter, la baguette de Foleil dans sa version Olivander – dont la production a été arrêtée il y a 7 ou 8 ans – devrait certainement le ravir (attention, il ne reste plus qu’un seul exemplaire au Reliquaire). Enfin, si votre père vous parle sans cesse de son précieux, optez plutôt pour le brûle encens de Smaug du Seigneur des Anneaux.
Le Reliquaire, Rue de la Régence, 40 à 4000 Liège
Benoît Beenkens