Colloque organisé par l’ISELP et Argos dans le cadre de COM ∩∪ TIES
Commissariat général (colloque) : Maïté Vissault
Commissariat de l’exposition : Ive Stevenheydens, Maïté Vissault
Coordination et conception du colloque : Pierre Arese et Laurent Courtens
Infos : www.iselp.be
Le colloque se tiendra à l’ISELP du 25 au 28 janvier 2018
Le présent appel à contribution s’adresse aux artistes, de même qu’aux chercheurs en art, en histoire et histoire de l’art, architecture et urbanisme, géographie, philosophie, anthropologie, sociologie, sciences politiques et de l’environnement, éthologie, psychologie, etc.
APPEL A CONTRIBUTION
Malgré sa prolifération dans le vocabulaire politico-médiatique contemporain, la récurrence de son apparition dans le vaste champ des sciences humaines et sociales comme dans celui des arts, ou la réactualisation sociétale dont il bénéficie depuis le développement des « mouvements des places », le concept de communauté semble résister à toute tentative de définition claire et univoque. En lien avec l’exposition organisée sur la question en collaboration avec Argos, l’ISELP et Argos poursuivent l’exploration de ce concept par la mise en place d’un colloque ayant pour ambition d’interroger les enjeux soulevés par les nouvelles modalités de rassemblement des individus au sein de groupements collectifs, la convergence des intérêts communs, la cohabitation des antagonismes au sein des ensembles sociaux ou communautaires, etc.
Les interactions entre individus, comme entre communautés, nécessitent de franchir des seuils. Qu’ils soient réels ou symboliques, imposés ou autoattribués, ces seuils génèrent les articulations nécessaires à l’émergence d’une existence commune mais peuvent aussi s’imposer comme des frontières infranchissables. En d’autres termes, ils déterminent et modifient l’existence et la co-existence des communautés dans nos sociétés. Quels peuvent-ils être ? Comment concourent-ils au développement ou à la disparition d’une communauté ? L’art peut-il être le révélateur privilégié des dynamiques communes d’aujourd’hui ? Autant de questions que ce colloque se propose d’aborder suivant une perspective interdisciplinaire.
Quatre thématiques structureront ces journées d’étude :
URBANITÉ
La ville apparait comme le cadre privilégié de formation (et de transformation) des communautés. À Bruxelles, par exemple, la réalité d’un tel constat est particulièrement prégnante. La capitale européenne abrite une quantité phénoménale de communautés se définissant en terme d’identité politique, culturelle, géographique, religieuse, de genre, etc. Pour autant, l’espace urbain définit-il l’intégralité de ces communautés en propre ? Comment ces dernières réagissent-elles aux mutations permanentes du tissu urbain ? Comment le maillage des communautés définit-il lui-même l’espace urbain, ses usages et ses typologies ? Les pratiques artistiques publiques sont-elles aptes à révéler, délimiter ou questionner la complexité des phénomènes collectifs urbains ?
SOCIABILITÉ
La diversité culturelle qui caractérise nos sociétés mondialisées peut être génératrice d’incompréhensions, de rejets voire de tensions violentes. Le vivre en commun, s’il n’a rien d’évident, suppose en toute logique une ouverture à l’Autre. Par le dialogue et l’échange, l’émergence d’une meilleure compréhension semble possible et, avec elle, le développement d’une existence commune pacifiée. Mais ce dialogue est-il, dans une société extrêmement fragmentée et individualiste, toujours possible?
POLITIQUE
Dans notre société post-industrielle en proie à des crises à répétition, plus d’un.e.s interrogent aujourd’hui un déficit démocratique criant et une crise sans précédent de la légitimité politique. Le XXIe siècle a vu émerger de nombreuses luttes démocratiques ayant à cœur de replacer au centre de leurs préoccupations la question du commun et de ses modes de représentation politique. Au regard de ce renouvellement démocratique, comment interroger, par ailleurs, les institutions politiques établies, leurs modes opératoires, leur représentativité ?
Quelles sont du reste les différences de logique à l’œuvre entre les modèles de structuration politique que sont la fédération, la communauté, la commune, la nation, etc. ?
ENVIRONNEMENT
La préservation de l’environnement est l’un des principaux enjeux de notre époque. À l’heure de la néo-paysannerie, du phénomène de ruralisation urbaine, de la multiplication des débats sur le développement des énergies alternatives et de la redéfinition du concept même de nature, les seuils entre les communautés humaines et leur environnement sont continuellement déplacés. En œuvrant ensemble pour une meilleure exploitation des ressources naturelles, certaines communautés entendent également proposer des alternatives au consumérisme exacerbé.
Dès lors, dans quelle mesure l’environnement détermine-t-il la vie des communautés et, inversement, comment la vie des communautés imprègne-t-elle l’environnement? Nous assistons, par ailleurs, depuis de nombreuses années déjà, à la mise en corrélation de l’écologie avec des idéologies telles que le féminisme ou le socialisme. Il apparait donc légitime d’interroger leurs apports réciproques, de même que leurs développements récents.
Modalités d’envoi des propositions :
Les propositions de contribution sont à adresser par mail, le mardi 7 novembre au plus tard, aux deux personnes suivantes:
Pierre Arese p.arese@iselp.be
Laurent Courtens l.courtens@iselp.be
Les propositions comporteront un descriptif de la communication (500 mots maximum) accompagné d’un C.V. détaillant le cas échéant les principales publications et interventions scientifiques ou artistiques.
Les propositions (aussi bien que les contributions au colloque lui-même) seront rédigées en français, en anglais ou en néerlandais.