Depuis sa Normandie natale, elle est arrivée à Liège il y a plus de dix ans, et n’en est plus repartie…. Elle se sent bien dans notre ville, et semble trouver autour d’elle tous les sujets d’inspiration dont elle a besoin ? Il est vrai qu’elle aime parler des GENS, heureux et malheureux, de ceux qui aiment mais surtout des mal-aimés, de ceux que la vie n’a pas gâtés, comme on en trouve si souvent dans les grandes villes…
Depuis l’enfance, Hélène a toujours aimé dessiner. Avec sa Mamie, qui sortait la boite de Caran d’Ache à chaque visite. A l’école, où tous ses moments de liberté y étaient consacrés. Pas les Beaux-Arts, non, son truc – elle l’a vite compris – c’était l’illustration et la bande dessinée. C’est dans ce domaine qu’elle voulait s’illustrer (bien sûr!), et c’est pour cela qu’elle a quitté la France, pour suivre des cours à Saint-Luc et devenir liégeoise. Le temps des études, en principe, mais le provisoire s’est prolongé…
Elle a habité dans tant de quartiers de notre ville, s’est sentie si bien partout, a découvert parmi les Liégeois tant de sujets d’inspiration, que – il faut bien l’admettre – Liège est faite pour ses illustrations ! Elle observe les habitants du quartier, et hop ! une caricature, ou un scenario sont déjà croqués ?
Jeune étudiante, avec des moyens limités, elle a d’abord travaillé sur un coin de bureau. Aujourd’hui, dans ses murs à Saint-Léonard, c’est dans l’intimité de sa nouvelle maison qu’elle compose. Le confinement obligé lui a fourni un peu plus de temps libre, et l’avenir lui rend des ailes.
De nombreux projets sont en train de se concrétiser. En particulier, à partir du 10 septembre et durant un mois, une exposition en duo avec l’artiste Moska. Ce sera sur les murs du restaurant Ventre Content à Liège, qui met régulièrement en avant des artistes de la région. Une autre exposition, en solo celle-ci, à la galerie Brock’n’roll à La Louvière, à partir du 24 septembre et jusqu’en 2021. Une suggestion d’excursion à programmer au cours de ces prochains mois.
Selon son humeur, Hélène utilise l’encre de chine, les marqueurs pour leur couleur, et même la broderie. Elle se sert parfois simplement de vieilles photos, de vieux documents qui ont une âme. C’est à La Zone qu’elle a présenté pour la première fois ce moyen d’expression, et qu’elle a eu l’occasion de s’initier à la sérigraphie, un procédé qu’elle a adopté ! Et depuis cette rencontre, elle est l’une des organisatrices de leur festival du Fanzine, qui s’y passe chaque année lorsqu’il n’y a pas de virus.
Elle s’est mise aux romans graphiques, mais, elle l’avoue, elle n’a peut-être pas vraiment « les codes » ? il est vrai que c’est une manière nouvelle, deux mots aux sens un peu rivaux, à la frontière de la BD. L’idée est de jeter un pont entre le roman avec son récit sous forme de texte, et la Bande Dessinée, avec ses graphismes. Une histoire racontée comme un roman. C’est une nouvelle aventure dans laquelle Jean-Bon s’est lancée avec succès…mais en auto édition, comme souvent.
Quoi qu’il en soit, on ne l’arrête pas ! Jean-Bon, c’est une explosion de Dessins, avec un grand D, l’illustration sous toutes ses formes, le tout un peu impertinent, comme toujours. Elle adore le cinéma, et commence à se lancer dans le montage vidéo, même si cela prend énormément de temps. Elle vient d’illustrer l’identité visuelle de la radio 48FM. Au sein d’une collaboration avec un jeune interprète maintenant bien connu dans le milieu musical liégeois, elle contribue à mettre en valeur ses chansons d’un point de vue graphique. Quand on vous disait que c’était une vraie liégeoise !!
Hélène avoue qu’elle a du mal à limiter ses moyens d’expression…Mais, entre nous, pourquoi le faudrait-il ? Elle commente tous ses sujets avec un côté sarcastique, irrévérencieux, proche de la caricature, mais tellement tendre…
Ses dessins provoquent, font parfois sourire, mais invitent toujours à réfléchir !
Suivez-là au cours de tous les événements auxquels elle participe pour l’instant, très nombreux : tout est sur http://facebook.com/helenejeanbon.
Josette Lamotte