La fête de Pâques est là, et, comme chaque année, nos chocolatiers liégeois ont travaillé pour préparer les traditionnels petits œufs et les pièces originales dont ils ont le secret.
Mais pourquoi manger des œufs à Pâques ? Penchons-nous un instant sur cette tradition. Depuis toujours, Pâques célèbre la renaissance du printemps, le renouveau de la nature. Le retour de la lumière, aussi, qui influence la fécondité des oiseaux, dont l’œuf est évidemment l’un des symboles. Il y a donc plus d’œufs au printemps que pendant les autres saisons: c’est la nature qui veut ça, et les anciens eux-mêmes l’avaient remarqué.
Des œufs d’autruche décorés datant de milliers d’années ont été découverts en Afrique, et dans des tombes sumériennes, par exemple.
Dès l’Antiquité, l’œuf était déjà le symbole de la germination qui se produit au début du printemps. Les Perses, les Égyptiens s’offraient des œufs de poule décorés en guise de porte-bonheur, en signe de renaissance. Depuis très longtemps, donc, la tradition voulait que l’on offre des œufs de poule dont on avait peint la coquille. Et aujourd’hui encore, dans les familles, les enfants s’amusent à décorer des œufs durs…
Plus tard, l’œuf de Pâques est devenu un symbole chrétien, associé à la résurrection du Christ. Pendant la période du Carême, il était interdit de manger des œufs, assimilés à de la viande. Mais pendant ce temps, les poules continuaient à pondre… le repas de Pâques était donc le moment festif rêvé pour manger les œufs pondus pendant les dernières semaines !
L’œuf en chocolat, lui, n’apparait évidemment que beaucoup plus tard.
Il a d’abord fallu que les conquistadors espagnols ramènent le cacao et la boisson aztèque, le Xocoatl. Qu’ils l’adaptent au goût européen en l’adoucissant, avec du sucre de canne par exemple. Au 18e siècle, on consommait seulement le chocolat comme une boisson, et parfois, pour Pâques, un œuf de poule vidé était rempli de chocolat liquide. Un peu plus tard, les commerçants alsaciens et allemands ont commencé à enrober les œufs de chocolat, interdit pendant le carême comme toute les sucreries. Mais l’œuf entièrement en chocolat n’apparaîtra qu’au 19e siècle, lorsque sera maîtrisée la technique de fabrication du premier chocolat solide.
Et tous ces petits œufs, qui va les distribuer aux enfants sages ?
Chez nous, comme dans les pays catholiques, ce sont les cloches. En signe de deuil pour la mort du Christ, elles restent muettes dès le Jeudi saint. Selon nos traditions populaires, elles sont parties à Rome et en reviennent chargées d’œufs qu’elles déversent sur leur passage.
En Suisse, en Grande-Bretagne ou aux États- Unis, dans des pays plus généralement protestants, c’est un lièvre qui dépose des œufs en chocolat dans les nids préparés dans le jardin la veille du dimanche de Pâques.
Toutes ces coutumes inspirent évidemment les pâtissiers et chocolatiers qui font preuve d’originalité pour nous mettre l’eau à la bouche.
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Jean-Philippe Darcis
Chez Darcis, de sympathiques habitants de la ferme qui ont incarné Pâques. En chocolat noir ou au lait, les coqs avaient un joli bec jaune, une crête altière et un barbillon rouges. Les lapinous en chocolat blanc, des joues toutes rouges Tout aussi mignons, lapins basanés et moutons blancs complétaient la collection.
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Benoît Nihant
Avec ses cacaos venus des meilleurs terroirs, Benoît Nihant nous avait emmenés à la campagne pour découvrir des poussins jaune tendre au bec en chocolat noir ou des maisons d’oiseaux en forme d’œuf. Cette année, il nous transporte sous les tropiques, où les œufs se transforment en ananas et en cactus fleuris. Des scènes exotiques que l’on déguste d’abord avec les yeux.
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Jean Galler
Pour fêter les 40 ans d’existence de son chocolat, Jean Galler avait choisi un œuf collector contenant des petits œufs, un étui inspiré de la tradition roumaine et créé par le couturier Jean-Paul Lespagnard, un autre Liégeois. Un bel objet à conserver quand on avait mangé tous les petits œufs de Jean Galler, des œufs fourrés aux saveurs classiques des bâtonnets. Des œufs auxquels on ne résiste pas, et qui, cette année, sont présentés dans un nouvel écrin, toujours en forme d’œuf.
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Chocolaterie Franz
À la chocolaterie Franz, la vitrine est chaque jour un spectacle en soi, puisqu’on y découvre toujours de superbes créations relatives à l’actualité. À Pâques, aussi, bien sûr ! Cette année, pour illustrer le nouveau film d’animation hommage à Beatrix Potter, c’est un jardin anglais inspiré du conte Pierre Lapin qui s’expose dans l’étalage. Encore une véritable œuvre d’art !
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Flocolaterie
Pour Pâques, les jeunes créateurs de la Flocolaterie ont ouvert la cage aux…poussins, sous l’œil attentif et vigilant des mamans poules. Allez voir ce sympathique poulailler dans les nouveaux ateliers, qui succèdent à la longue histoire de leur boulangerie-pâtisserie familiale.
Pour Pâques 2018, il est grand temps d’aller admirer toutes ces nouvelles créations. De savourer tous ces petits sujets en chocolat, ces milliers d’œufs de tous les goûts, de toutes les formes et de toutes les couleurs, que nous achèterons pour faire plaisir et nous faire plaisir.
Josette Lamotte