Une journée à Mons et à Roubaix alliant musée, architecture et gastronomie le 1er décembre 2018.
Sous le Haut Patronage de Michel CLOES, Consul Honoraire de France à Liège, avec le soutien de la Chambre de Commerce et d’Industrie France Belgique Wallonie, PARISLIEGE vous invite à une journée d’exception.
LA RÉOUVERTURE DE LA PISCINE
Après 18 mois de travaux et six mois d’installation, La Piscine réinventée ouvre enfin ses portes et invite le visiteur à un grand moment festif.
Pour célébrer cet agrandissement tant attendu, La Piscine propose 2 expositions d’exception dans la tradition du site : PICASSO, l’homme au mouton et GIACOMETTI, portrait d’un héros !
EXPOSITION A MONS : NIKI DE SAINT PHALLE
La plus grande rétrospective de l’œuvre, de l’artiste et de la femme Niki de Saint Phalle depuis l’exceptionnelle exposition au Grand Palais de Paris en 2014.
Plus de 140 œuvres présentées sur deux étages retracent chronologiquement l’évolution créatrice de l’artiste, de ses premiers assemblages et tableaux des années 1950 aux célèbres Tirs du début des années 1960, en passant par ses sculptures de mariées et de parturientes du milieu des années 1960
Informations pratiques :
– Trajet en car – départ à 8h00 et retour à 20h00 – gare des GUILLEMINS (Liège)
– PAF : 125€ ( 110€ pour les amis de Paris-Liège ) comprenant : le trajet en car, les visites, les
guides conférenciers, le repas « bistronomique » et un cadeau souvenir de cette journée…
Expo 1 : Pablo Picasso, L’Homme au mouton
Réalisé dans l’émotion ressentie par Picasso après la visite de l’exposition Arno Breker, organisée à Paris par le gouvernement de Vichy en 1942, L’Homme au mouton apparaît comme une rupture presque classique après les recherches plus abstraites menées par l’artiste dans les années 30 à Boisgeloup.
Le contexte de l’occupation à laquelle Picasso résiste dans la solitude de son atelier explique assurément la conception de cette œuvre emblématique, conçue comme un monument destiné à l’espace public, promise à témoigner d’un engagement solide et fondamental. Autour de l’œuvre elle-même et de ses sources, cette exposition, réalisée en partenariat avec le Musée national Picasso-Paris, évoque les circonstances historiques et personnelles de la création de ce monument pacifiste.
Picasso : L’Homme au mouton propose donc une lecture contextualisée d’une œuvre emblématique de l’histoire de la sculpture moderne. Ce parcours repose sur des prêts généreux consentis par des institutions (Musée Picasso, Paris – Musée Rodin – Musée National d’Art Moderne, Paris – Musée
Matisse, Le Cateau-Cambrésis -Museu Picasso, Barcelone) et des collections privées françaises et internationales.
L’exposition ouvre un regard sur la sculpture de Picasso depuis les bois taillés dans les souvenirs des travaux de bergers, découverts à Gosol en 1906. Une séquence évoque ensuite, autour du Serf de Matisse, du Saint Jean-Baptiste et du Balzac de Rodin, l’importance de ces figures de la modernité dans
l’élaboration du modèle même de L’Homme au mouton.
Un berger de crèche du XVIIIe siècle exprime également la place des figures d’art populaire dans la construction du personnage de L’Homme au mouton. Par ailleurs, l’importance de la sculpture dans l’itinéraire de Picasso est illustrée par la célèbre toile Le Sculpteur (1931) à laquelle est confrontée la Tête de l’homme au nez cassé de Rodin qui présente de fortes similitudes avec le portrait archétypal du sculpteur chez Picasso, depuis la Suite Vollard jusqu’aux œuvres ultimes.
Une série de photographies évoque ensuite l’exposition Arno Breker, organisée par Vichy et l’occupant allemand, à Paris, au printemps 1942. On sait que Picasso a visité cette rétrospective qui fut l’un des événements les plus importants de la collaboration artistique durant l’occupation. C’est précisément dans l’immédiate émotion de cette visite que l’artiste semble s’être engagé dans la réalisation de sa sculpture, comme pour exorciser l’appropriation de l’idéal classique par la statuaire de propagande totalitaire.
Une séquence plus littérale regroupe un riche ensemble de dessins préparatoires à la conception même de l’œuvre qui occupe Picasso pendant plusieurs mois. La dernière section de l’exposition lie L’Homme au mouton à l’installation de Picasso à Vallauris. En 1950, la sculpture est implantée sur la place du marché de la cité potière communiste, comme un véritable monument public dédié à la paix quand se profile le drame de la guerre de Corée. Cette période de paradoxes est évoquée par une grande toile, Les Jeux (1950), illustrant le bonheur familial de Picasso dans le Sud.
La conclusion met en scène des retours fréquents du motif de L’Homme au mouton, tant en art graphique qu’en volume, jusqu’à une ultime version en tôle pliée et découpée de 1961. Cette exposition inédite s’inscrit évidemment dans la réflexion que mène le musée de Roubaix sur les questions de la sculpture contemporaine.
L’histoire d’une œuvre emblématique comme L’Homme au mouton ouvre de riches perspectives à la fois esthétiques et historiques qui expriment parfaitement l’ambition du propos de La Piscine, engagée dans une nouvelle lecture de l’histoire de l’art moderne.
Commissariat Bruno Gaudichon
Scénographie Cédric Guerlus/ Going Design
Catalogue publié à l’occasion de l’exposition aux éditions Snoeck.
Cette exposition a reçu le soutien exceptionnel du Musée national Picasso – Paris
Expo 2 : Alberto Giacometti, Portrait d’un héros
Jusqu’à présent absent des collections roubaisiennes et jamais exposé à La Piscine, Alberto Giacometti (1901-1966) constitue une figure centrale de la saison de réouverture de La Piscine.
Au cœur de la nouvelle galerie de sculptures, un exemplaire en bronze du saisissant Buste de Diane Bataille, conçu vers 1947 et déposé par la Fondation Giacometti, Paris, introduit magistralement la section consacrée au portrait sculpté au XXe siècle, en regard d’œuvres de Bourdelle et de Rodin.
Non loin, inaugurant la nouvelle salle d’expositions-dossier sur les liens entre art et histoire, une exposition retrace les raisons et les étapes d’un projet artistique méconnu, celui du buste de Rol-Tanguy auquel Giacometti travaille à la même époque.
C’est à l’initiative de Louis Aragon que le sculpteur crée une série de portraits
d’Henri Tanguy (1908-2002), dit Colonel Rol-Tanguy, militant communiste et héros de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Chef des Forces Françaises de l’Intérieur de la région Île-de-France, il mène la Libération de Paris avant l’arrivée des blindés du général Leclerc.
Rendue possible par la contribution essentielle de la Fondation Giacometti et s’appuyant sur des prêts importants, consentis par la Fondation, le Musée national d’art moderne et des particuliers, l’exposition rassemble sculptures en plâtre et en bronze, dessins et photographies en lien avec cette commande et
interroge plus largement l’engagement politique de l’artiste.
Sa sensibilité antifasciste, ses liens avec les différentes mouvances du surréalisme et avec l’Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires sont ainsi rappelés par la série de six dessins politiques exécutés vers 1932 par le sculpteur, qui déclare alors dans une lettre à Breton : « Je ne conçois pas la poésie et l’art sans sujet. J’ai fait pour ma part des dessins pour La Lutte, dessins à sujet immédiat et je pense continuer, je ferai dans ce sens tout ce que je peux qui puisse servir dans la lutte de classes ».
Les portraits de Rol-Tanguy ne sont pas réalisés dans cette perspective militante, mais témoignent néanmoins de l’amitié persistante de l’artiste avec Aragon. En complément et dans une esthétique proche, deux bustes de Marie-Laure de Noailles et de Simone de Beauvoir soulignent sa conception très personnelle de la sculpture, dans laquelle l’impression du monumental n’est pas donnée par la taille de l’œuvre, mais par le contraste entre la proportion du motif et celle du socle.
Commissariat général Alice Massé
Commissariat scientifique Michèle Kieffer (Fondation Giacometti, Paris)
Scénographie Cédric Guerlus/ Going Design
Catalogue publié à l’occasion de l’exposition aux éditions Invenit.
Cette exposition est organisée avec le soutien de la Fondation Giacometti, Paris.
ET BIEN SUR ENTRE MONS ET ROUBAIX UN ARRÊT OBLIGE
Expo 3 : NIKI de SAINT -PHALLE (BAM de MONS)
L’exposition marque le coup d’envoi de la première biennale « Mons, Capitale culturelle ». Première grande rétrospective de Niki de Saint Phalle en Belgique, l’exposition raconte comment son imagination sans limite et sa vision unique du monde lui ont valu une reconnaissance internationale et le statut d’artiste incontournable du XXe
siècle.
Cette première rétrospective belge consacrée à l’œuvre de Niki de Saint Phalle (1930-2002) illustre les
multiples façons dont l’artiste a concrétisé en 50 ans de carrière son désir de devenir l’égal des hommes,
s’imposant finalement en tant qu’artiste dans une société et un monde de l’art jusque-là dominé par les
hommes.
Son approche artistique décomplexée et libérée lui a permis de donner libre cours à son imagination sans
limite comme à sa démarche artistique inventive, audacieuse, provocante et protéiforme (peinture,
sculpture, performance, chantiers architecturaux, pièces de théâtre, cinéma…).
Refusant de se laisser inféoder aux galeries et aux musées, elle a su tisser un lien avec le grand public, notamment en créant des œuvres devant un public et incitant l’assistance à y participer, ce qui lui a valu un grand retentissement médiatique.
Au BAM, plus de 140 œuvres présentées sur deux étages retracent chronologiquement l’évolution
créatrice de l’artiste, de ses premiers assemblages et tableaux des années 1950 aux célèbres Tirs du
début des années 1960, en passant par ses sculptures de mariées et de parturientes du milieu des années
1960 et ses Nanas, hymne à la féminité, restées emblématiques de son œuvre.
L’exposition met aussi en évidence les préoccupations constantes de l’artiste : les enjeux sociopolitiques, la colère, la violence, la mythologie et les contes de fées, sans oublier la féminité. Et ce à travers les trois axes : personnel,
politique et universel. Bien entendu, l’exposition met en valeur les nombreux projets monumentaux imaginés par Niki de Saint Phalle.
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