© Maison du tourisme du Pays de Liège – Mural by Noir

Liège. Son tissu économique, culturel et associatif. Ses monuments, ses bâtiments, ses fêtes et ses grands événements.

Derrière toutes ces initiatives, toutes ces réalisations et tous ces projets, il y a toujours des hommes et des femmes.

Focus sur ces initiatives qui « font » Liège et sur celles et ceux qui y contribuent.

L’APPARTEMENT / GALERIE NOMADE

A la base, il y a Pupa, la fondatrice et Gaetan, son compagnon. Puis il y a Alan, Myrto, David, Seba, Gillou et plus ou moins 25 bénévoles lors de chaque événement.

Ensuite, il y a le concept : investir un appartement privé et y réaliser une exposition collective accompagnée de deux bars éphémères, d’ateliers divers et variés, d’animations pour petits et grands et de prestations musicales sélectionnées avec soin.

« Chaque édition de l’Appartement nous prend 6 mois» m’explique Pupa. En effet, et même si l’événement est rôdé et en est déjà à sa 22e édition, trouver un lieu propice à la mise en place de cette galerie nomade qui accueille 1000 visiteurs en moyenne à chaque date n’est pas une sinécure.

« Tout est pensé, réfléchi et organisé en concertation avec les propriétaires des lieux investis » poursuit la fondatrice de l’Appartement. Madame pratique le yoga ? Des séances seront organisées tout au long du weekend.

Monsieur composte ses déchets ? Une attention particulière sera accordée aux mets proposés avec une orientation claire vers les circuits courts et l’alimentation biologique.

« Nos bars font la part belle aux petits producteurs, aux nano brasseries et aux produits locaux » un peu à l’image de la Marcus Beer, cette bière brassée par un ami et qui vient de remporter un concours organisé par la Brasserie Curtius qu’on ne présente plus.

22 éditions disais-je, 400 artistes accueillis, des endroits atypiques investis, des centaines d’heures de travail bénévole et des milliers de visiteurs accueillis depuis le lancement du concept en 2013, il ne manque plus qu’une seule chose à l’Appartement / Galerie nomade : la reconnaissance par les pouvoirs publics de cet événement culturel majeur et incontournable en région liégeoise. Ce concept le mérite amplement …

www.appartementnomade.be
www.facebook.com/appartementnomade

 

LES TRUCULENCES DE PAUL HENRI THOMSIN

Tout le monde à Liège connait Paul-Henri Thomsin. Entre ses « Liégeoiseries », son poste d’écrivain public sur le Village de Noël, sa rubrique hebdomadaire dans le Vlan, sa prestation – à guichets fermés – au dernier VOO Rire Festival ou encore ses nombreuses publications, il est de tous les projets, de toutes les manifestations qui tournent de près ou de loin autour du wallon.

« Le wallon a sa place partout » me confie-t-il ce matin-là, chez lui, à Juprelle, autour d’un bon café. C’est que le gaillard a le don de vous mettre à l’aise en deux minutes et, dans la foulée, presqu’aussitôt dans la confidence.

« Tout a commencé en 1974 » poursuit-il. En effet, jeune instituteur à l’époque, il doit préparer ses élèves à un concours de récitations en wallon. Devant l’archaïsme de certains textes, il décide d’en créer un lui-même, inspiré par la truculente histoire de cet écolier du fond de la classe qui colle son chewing-gum sous son banc le vendredi pour le reprendre en bouche le lundi.

On peut dire que « Li tchik’lète » fut le premier bestseller de Paul-Henri. Le reste se mesure en chiffres : 44 ans d’écriture en wallon liégeois, 350 000 000 de billets d’humeur distribués gratuitement en région liégeoise, 550 conférences et spectacles, 140 000 livres distribués gratuitement durant les mois de décembre, 4000 séquences radio et plus de 1500 billets d’humeur écrits depuis 1988 … pas de doute, le nommer Ambassadeur de la Province de Liège en 2017 était une évidence.

Quand on sait enfin que, depuis trois ans, il effectue des recherches pour un doctorant américain de l’Université d’Indiana dans le cadre de sa thèse portant sur le wallon liégeois, qu’il a accueilli ce dernier l’été passé et qu’il lui a permis de réaliser plus d’une centaine d’enregistrements dans le cadre de son travail de fin d’études, il est évident aussi que Paul-Henri est plus que jamais ce « passeur de langue » qu’il a toujours voulu être. Après une bonne heure d’entretien, je dois, à regret, reprendre le chemin de Liège.

« Tu passes quand tu veux prendre un café » me lance-t-il depuis le seuil de sa maison. Bien reçu, cama, il ne faut pas me le dire deux fois …

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