Restauration du Calvaire « Li Vî Bon Dju » en Pierreuse
Objet de vénération populaire, le Calvaire de Pierreuse dénommé « Li Vî Bon Dju », occupe une grande
niche, ceintrée en brique, aménagée dans le mur de soutènement bordant la rue Pierreuse, au niveau du
n°138.
Il est composé de trois sculptures en bois polychromé : le Christ sur la Croix entouré de la Vierge et de Saint-
Jean. Le Christ daterait du
XIVeme siècle ; les deux autres statues seraient plus tardives, probablement du XVIeme siècle. La croix est, quant à elle, de facture récente.
Cet ensemble proviendrait de l’église Saint-Servais, d’où il aurait été enlevé en 1649. Le calvaire a été classé comme monument en 1977.
Il a fait l’objet à ce moment, et plusieurs fois au fil du temps, de « restaurations » quelque peu malheureuses,
qui ont consisté sans doute en la re- polychromie des peintures des statues et aussi, hélas, en la suppression du mobilier qui ornait la niche.
En 2005, vu l’état de dégradation de l’ensemble sculpté, la Ville de Liège une demande de certificat de
patrimoine pour entreprendre des travaux de conservation sur les statues ainsi que des travaux
d’amélioration de leurs conditions de conservation et de protection.
Les 3 statues composant le calvaire et la croix ont donc fait l’objet d’une restauration par Erika Rabelo en
2007-2008.
En 2016-2017, les travaux de stabilisation des maçonneries et une restauration en profondeur ont été
entrepris dans la niche : nettoyage, rejointoyage du sol, enduisage des murs intérieurs.
Deux socles en bois peint ont été réalisés pour poser les sculptures en hauteur et ainsi les isoler du sol. Enfin,
la vitre de protection, dotée d’un filtre pour stopper la chaleur du soleil, vient d’être posée. Placée sous
l’arcade pour empêcher le passage de la pluie, elle n’est pas scellée au mur pour permettre la circulation de
l’air. L’ensemble de ces mesures garantissent maintenant une meilleure conservation de l’œuvre.
Les travaux de restauration autour du calvaire ont été réalisés par des entreprises privées (restauration des
statues pour un montant de 13.500 € ; mur de soutènement, restauration de la niche fourniture et pose du
vitrage de protection pour un montant de 193.300 €) et pris en charge sur fonds propres par la Ville de
Liège. Les services communaux de la Ville de Liège ont quant à eux assuré la touche finale de cet important
travail: restauration de la croix et des ferronneries, ainsi que réfection du dallage, pose des potelets et
réalisation des socles pour les statues.
Une initiative de Michel Firket de Roland Leonard