Chaque tableau bien que d’apparence anodine, retrace un peu à sa manière le quotidien des victimes
de la catastrophe de Fukushima. Les animaux, témoins silencieux de nos drames, sont aussi ceux qui nous apportent l’espoir, nous protègent de la folie.
Les visages de ceux qui ont survécu portent les marques d’une douleur pudique, des larmes qui ne coulent qu’à l’intérieur. Ils témoignent aussi de leur force et de leur courage à rebâtir.
Le Japon est peuplé de fantômes, d’esprits et de dieux à la fois protecteurs et sévères, mais quoi qu’il en soit, c’est toujours à la nature qu’il faut donner raison car en elle réside l’espoir du renouveau.
La danse du Vent
Quand la terre tremble, que la vague déferle, que le vent entre en transe. Le tableau s’inspire de ce moment terrible où les éléments se sont déchainés ; où l’océan et la terre se sont entremêlés.
Remember me – Souviens-toi de moi !
Hommage aux visages évanescents des personnes disparues dans la catastrophe, et qui hantent la mémoire des survivants.
La femme de l’ombre
Depuis la catastrophe, beaucoup d’habitants de Fukushima sont malades suite aux problèmes de radioactivité. La vie là-bas se vit confinée pour ne pas s’exposer d’avantage.
En plus de devoir faire face à leur douleur, enfants et adultes doivent supporter la discrimination suite à leur état. Là-bas, on désigne les gens de Fukushima par le terme de hibakusha, qui est utilisé pour les survivants des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki. Et non seulement on les appelle les hibakusha de Fukushima, mais leur sort est identique à celui des victimes de Hiroshima et de Nagasaki : ignorés.
La femme de l’ombre, une hibakusha de Fukushima parmi tant d’autres, ignorée et solitaire
Inner face
Le visage intérieur, la face cachée de ces moments de drame. Entre courage et profonde tristesse.
La fille de Muybridge
La fille de Muybridge, une jeune fille de dos, natte tressée, décomposée par la catastrophe.
Sweet & sorry lady
La douleur de ceux qui ont tout perdu, le visage doux et mélancolique de ces femmes qui reconstruisent le monde après les catastrophes.
Secret
Au Japon, les drames, les peines se vivent. Profondément ancrées dans les âmes…et pourtant ainsi est l’usage : on ne montre pas ses blessures, on les garde pour soi. En secret.
The Cat is leaving
Lors des catastrophes, les maisons, les arbres et les humains sont balayés de la surfacede la terre. Mais les chats, bien qu’ils soient les premiers à s’enfuir, seront aussi les premiers à revenir.
La paresse du chat
Le chat insouciant du drame, se prélasse au soleil. Son regard transperce l’âme.
Sur la Branche
Inconscients du danger qui les guettent, les oiseaux reviennent après le drame. Ils chantent le printemps possible, l’espoir nécessaire à la trop lente reconstruction.
La branche de cerisier
La branche de cerisier, symbole du printemps, du renouveau nécessaire afin de reconstruire la vie d’après.